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Synopsis M. de Lamartine a tenu sa promesse: il a publi ses M ditations et ses Harmonies, accompagn es de commentaires. J'aurais souhait que cette promesse demeur t sans effet, j'aurais souhait que l'auteur, clair par les conseils de ses amis, compr t tout le danger d'une telle entreprise; mais, puisqu'elle s'est accomplie, je ne crois pas inutile d' tudier ces commentaires en les comparant aux pens es qu'ils ont la pr tention d'expliquer. C'est d'ailleurs une occasion toute naturelle de caract riser d finitivement le talent po tique de M. de Lamartine et d'en marquer avec pr cision les diff rentes phases, car ce talent si spontan , si abondant, n'est plus aujourd'hui ce qu'il tait il y a trente ans. Tout en demeurant fid le son origine, il a cependant subi des transformations nombreuses. Si les pens es sont demeur es les m mes, l'expression a singuli rement vari ; l'abondance est devenue prolixit . Je ne crains pas qu'une telle parole dans ma bouche puisse tre accus e d'amertume. L'admiration que j'ai profess e en toute occasion pour le g nie lyrique de M. de Lamartine me dispense de toute apologie. Je ne c de pas au besoin de bl mer; je n' prouve aucune joie compter les taches que je d couvre dans les oeuvres clatantes. Bien que le langage de l'auteur, en parlant de lui-m me, me prouve tr s clairement qu'il ne tiendra jamais aucun compte de mes r flexions, bien que M. de Lamartine affiche pour la critique un d dain superbe, je ne crois cependant pas hors de propos de soumettre la discussion les M ditations et les Harmonies..., M. de Lamartine a tenu sa promesse : il a publi ses Mditations et ses Harmonies, accompagnes de commentaires. J'aurais souhait que cette promesse demeurt sans effet, j'aurais souhait que l'auteur, clair par les conseils de ses amis, comprt tout le danger d'une telle entreprise ; mais, puisqu'elle s'est accomplie, je ne crois pas inutile d'tudier ces commentaires en les comparant aux penses qu'ils ont la prtention d'expliquer. C'est d'ailleurs une occasion toute naturelle de caractriser dfinitivement le talent potique de M. de Lamartine et d'en marquer avec prcision les diffrentes phases, car ce talent si spontan, si abondant, n'est plus aujourd'hui ce qu'il tait il y a trente ans. Tout en demeurant fidle son origine, il a cependant subi des transformations nombreuses. Si les penses sont demeures les mmes, l'expression a singulirement vari ; l'abondance est devenue prolixit. Je ne crains pas qu'une telle parole dans ma bouche puisse tre accuse d'amertume. L'admiration que j'ai professe en toute occasion pour le gnie lyrique de M. de Lamartine me dispense de toute apologie. Je ne cde pas au besoin de blmer ; je n'prouve aucune joie compter les taches que je dcouvre dans les oeuvres clatantes. Bien que le langage de l'auteur, en parlant de lui-mme, me prouve trs clairement qu'il ne tiendra jamais aucun compte de mes rflexions, bien que M. de Lamartine affiche pour la critique un ddain superbe, je ne crois cependant pas hors de propos de soumettre la discussion les Mditations et les Harmonies...